Il était une fois sur une petite route du Mont Chauve dans la Provence profonde, un village pittoresque qui se nommait
la Lyre dans le sud de la France.
Ici vivaient des gens atypiques et simples, se côtoyant les uns les autres, emplis de félicité inébranlable.
Au centre du village, se trouvait une église centenaire, faisant figure d’emblème avec un clocher endommagé par le temps que l’érosion avait malmené. Les cloches se perdaient avec une dissonance particulière.
Aux abords de ce faubourg adjacent, se trouvaient des ruelles tortueuses traversant de belles petites bâtisses admirables, qui ne laissaient pas indifférentes.
Des murs de pierre taillées anciennes où se fondaient de jolis balcons bien décorés et fleuris avec des persiennes bleues ouvertes, ornés de gracieuses grandes portes de chêne travaillé et de somptueuses sculptures, de ses toits couverts d’ardoises éclatantes sous un soleil radieux.
Dans ces ruelles des commerces installés de tous genres se distribuaient cet espace folkorique.
Dans une émulation vivace, des petites mains s’agitaient vivement de la besogne qu’ils avaient à accomplir avec engouement.
Les soirs d’été, les villageois et les villageoises se réunissaient près de la belle fontaine qui berçait de sa musique douce toute la place. Les plaisanteries et les boutades qui défilaient ne se faisaient pas attendre .
Seule une dame surnommée la Papesse, d’une délicatesse introvertie vivait à son rythme.
Dominant la place du village qu’elle surplombait, trônant dans sa grande maison blanche qui dépareillait de cet ensemble médiéval, pourvue de baies vitrées abyssales et de tuiles rouges flamboyantes, dépareillant de toutes ces masures somptueuses, intuitive et dotée d’une intelligence subtile, intriguait tout ce petit monde.
Des ragots justifiaient même qu’elle puisse lire entre les lignes dans le grand livre de la vie, au-delà d’une inspiration divine qu’elle avait acquise depuis sa tendre enfance. Mère de l’humanité, elle enseignait des épistémès à des initiés librement assidus, avec empathie et dextérité.
Quand elle rencontrait les citoyens le matin, sortant pour sa promenade habituelle, parée de sa belle robe bleu outremer, pour lesquels elle avait de l’empathie, annonçait goutte à goutte avec parcimonie des petits mots raffinés, leur avenir prochain secrètement qu’elle leur prodiguait avec bienveillance, pour les faire avancer des fardeaux qu’ils portaient au quotidien. Son charisme émerveillé se révélait d’une façon intègre.
D’une courtoisie déconcertante, d’un esprit notoire par excellence, avec diplomatie se donnait tout entière, d’un dévouement à toutes les causes. Elle écrivait de ses doigts de fée des épîtres les plus insolites avec délicatesse pour les communs des mortels.
Digne et intègre elle incite à la sagesse, pudique ne s’engage pas avec l’être aimé sans y réfléchir d’un fondement solide dans le temps. Prévoyante, elle use de son génie pour se prémunir de tous les sarcasmes qui pourraient lui nuire.
Se délectant des dialectes ancestraux dans le dessein de vous éclairer des profondeurs obscures rétifs de vos pénibles efforts. De son profond savoir, elle nous envoûte de ses facultés intellectuelles et nous berce dès notre naissance.
C’est la mère et la divinité universelle.
Le livre de la vie renferme les secrets de nos désirs les plus cachés, dans un écrin flamboyant.