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Le Pendu et les Chemins Glacés (1è partie)

Est ce que la vie a un sens, quand sur les chemins le vent glacé vous a meurtri ?
le pendu

Est ce que la vie a un sens, quand sur les chemins le vent glacé vous a meurtri ? Je suis marqué par la pluie et le soleil brûlant au fer rouge, mon corps et mon visage laissant des traces indélébiles. Comment puis-je faire quand mon coeur sanglant, coulant à flots d’une déchirure immense et incomprise de cet enchaînement.

Dans mon existence seule, tous les gens que je croise, je ne leur accorde aucune attention particulière, restant indifférent dans une société refermée sur elle-même. Alors je reste inerte sans savoir où aller et sans comprendre pourquoi je suis victime de cette vie impitoyable dans ce monde. De temps en temps, dans les moments les plus désespérés, des larmes affluent et aveuglent mes yeux.

Pendu et bayonné d’endurer ce sacrifice inhumain, pour quelle raison m’a t-on  donné naissance ? Epuisé, sans pouvoir avancer, j’attends que sonne le glas d’un repos bien mérité, dignement pour ne rien regretter. Je quitte sans amour et sans haine, agonisant et désespéré de cette vie tourmentée. J’ai perdu ma vie,  je roule ma bosse depuis plus d’une trentaine d’années, suivis de très longues nuits dans l’obscurité qui me hantent toujours. Jour après jour,  l’enfer de cette existence a décidé de m’éprouver sans que je puisse en connaître la raison. J’ai tout fait, tout vu, tout entendu pour me soigner, sans résultat de me donner l’envie de vivre. Aujourd’hui seul dans mes pensées, réfléchissant de la décadence de cette triste vie, de cette existence gâchée, je suis pris en étau sur ce chemin à mon dépend, que je tiens depuis ma tendre enfance.

M’étourdissant parfois d’étranges orages violents qui se présentent dans de sombres ombrages néfastes depuis des lunes, pieds nus en pyjama, déambulant dans cette clinique dès l’aube où rien ne bouge. Dans un couloir, les portes fermées, les patients dorment. A mon égard quand ils se réveillent, je les croise d’un bonjour ou un bonsoir, ce sont les seuls mots qu’ils me confèrent, sans me raconter le moindre périple de leur histoire, ou bien m’adresser la parole pour converser convivialement sans pour autant devenir des amis.